H. 27 cm ; l. 30 cm ; E. 10 cm ; VOLUM. 0,0081

 
GRD_2008.0.65

 
Lors de sa découverte, ce personnage a été identifié comme Marsyas qui avait engagé avec le dieu une joute musicale qui lui fut fatale. Cependant, cette figure ne doit pas être vue pour elle-même mais replacée dans l’ensemble de la frise ornant le ou les bâtiments découverts dans le Jardin Huguet. Une nouvelle étude souligne le fait que cette sculpture représente surtout un faune grimaçant et que ces derniers sont fréquemment associés à des satyres et des silènes dans des danses dédiées à Bacchus.

 
Le fragment, arraché avec une partie du fond de la frise, porte l’image d’un personnage en demi-relief. L’ensemble, soigneusement poli, a été traité en modelé. Le faune a un visage anguleux qui regarde vers le haut. Les arcades sourcilières proéminentes, presque simiesques, assombrissent la cavité oculaire où l’œil rond, dont les paupières ne sont pas figurées, est percé d’un trou. Le nez court a des narines très larges au-dessus d’une bouche ouverte aux lèvres débordantes laissant voir les dents. Une barbe longue et les mèches raides couvrent le menton. La chevelure est faite de nodules ronds donnant à la coiffure un aspect bouclé. Les mèches sont plus longues sur le dessus et derrière, laissant dégagées des oreilles dont le sommet est en pointe. Le cou est court et la poitrine comporte le dessin des pectoraux et du sternum. Les bras sont levés. Leur attache au torse est particulièrement remarquable et la musculature est rendue avec beaucoup de précision. [...] Lors de sa découverte, le personnage a été identifié par ses inventeurs comme un Marsyas [...]. (Toul et la cité des Leuques. Recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule : MOITRIEUX Gérard, 2010)