L. 29,5 cm ; l. 15 cm

 
GRD_2009.0.1297

 
La serrure se compose d’une feuille de tôle en fer, rectangulaire avec entrée de la clé ajourée rappelant un Z. Dix clous à tête large fixaient autrefois la tôle au bois de la porte. Le mécanisme n’était pas maintenu dans un boîtier, mais encastré dans le bois de la porte. Le mouvement latéral nécessaire pour fermer la porte laisse penser que la serrure est à droite du vantail. Elle a été découverte au niveau du passage situé à l’est qui permettait de pénétrer dans l’espace circonscrit par le mur de clôture.

 
Dès sa découverte, la serrure -très corrodée- est confiée à Aimé Thouvenin (1920-1999), l’un des premiers restaurateurs du LAM fondé par Edouard Salin et Albert France-Lanord en 1950.
Dans un premier temps, A. Thouvenin caractérise le mécanisme de la serrure, ce qui lui permet de déterminer le type de clé associé, bien qu’elle soit absente. À partir de ces éléments, il établit une description fonctionnelle de la serrure. Il réalise un fac-similé et une reconstitution de la clé, se présentant sous la forme d’un « écorché » qu’il est possible de manipuler.

LE FONCTIONNEMENT DE LA SERRURE (d'après Aimé Thouvenin)
Pour ouvrir la porte, on engage la clé dans le bas de l’entrée en Z, puis on la pousse vers la gauche afin que le corps de la clé se trouve en face de l’entrée verticale, et on remonte la clé en engageant l’ajouré dans les gardes. On prolonge le mouvement vertical afin de venir soulever le ressort par l’intermédiaire du panneton fendu et on tire le tout vers la gauche. Quand la serrure est ouverte, la clé ne peut quitter la serrure. Pour refermer la porte, on revient sur la droite et on laisse descendre la clé. Le ressort prend alors sa place dans le redent du pêne et empêche celui-ci de revenir en arrière. Cette serrure était difficile à crocheter.