Les huit épingles en os, dont trois complètes, sont comparables à celles qui servaient à l’élaboration des coiffures, souvent constituées de chignons ou de tresses, suivant la mode qui régnait à la cour de la Rome impériale. Parmi les bijoux, figurent notamment une bague à chaton et une bague ouverte se terminant par des spirales, un bouton émaillé porté en guise de broche, un anneau fermé et un élément de fibule (mi-broche, mi-épingle à nourrice, destinée à fermer les vêtements).

Autre objet étonnant découvert au fond du puits : une surprenante paire de deux semelles en cuir cloutées qui semble correspondre à une chaussure à empeigne fermée (l’empeigne est le dessus de la chaussure qui recouvre donc le dessus du pied).  Les clous qui garnissent la semelle ont fait l’objet d’un soin particulier afin de former un motif en « point d’interrogation » caractéristique de la fin de l’Antiquité.

BONNOT-DICONNE Céline, « Les chaussures en cuir des puits », dans DECHEZLEPRÊTRE Thierry dir., Sur les traces d'Apollon : Grand la Gallo-Romaine, Somogy éd. d'art ; [Conseil général des Vosges], 2010, p. 92-93.

Visuel : Chaussures en cuir au moment de leur découverte © Conseil départemental des Vosges. Cl. Bernard Counot

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