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Carriera : Venise, 1675 ; Venise, 1757
H. 32,5 cm ; l. 40,5 cm (sans cadre) ; H. 52 cm ; l. 44 cm (avec cadre)
M0536_C.1056
Ce portrait de jeune fille en costume turc est directement inspiré du Portrait de Felicita Sartori par Rosalba Carriera. Même si la qualité de la copie est loin d’égaler l’original, ce petit portrait démontre toutefois l’influence de cette pastelliste de renom et l’évolution de la tradition du portrait au XVIIIe siècle, notamment avec le pastel.
D’origine vénitienne, Rosalba Carriera séjourne à Paris un peu plus d’une année, de mars 1720 à avril 1721. À l’initiative de Pierre Crozat, célèbre collectionneur, la présence de l’artiste en France participe sans conteste au succès et à l’expansion du portrait au pastel. Elle reçoit de nombreuses commandes et sa renommée lui octroie le privilège de devenir membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1720. Par honnêteté et respect envers l’institution, elle fait parvenir depuis Venise un pastel représentant une nymphe de la suite d’Apollon, comme morceau de réception. Il devient un modèle du genre pour tous les peintres au pastel de l’époque.
Allégorie de la comédie, ce portrait s’inspire des fêtes vénitiennes et du goût pour un Orient de fantaisie, véhiculé notamment par la traduction du conte arabe Milles et Une Nuits par Antoine Galland en 1704. Cette image d’un Orient sensuel et rococo inspire les artistes occidentaux tels que Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867) ou Eugène Delacroix (1798-1863).
Le modèle du pastel du MUDAAC est beaucoup plus jeune que l’original. Les traits sont poupins, tout comme la main potelée qui tient le masque et révèle ici la maladresse du copieur. Le caraco que l’on suppose en soie est blanc, tout comme la dentelle qui souligne le décolleté. Le turban noué dans les cheveux est retenu par un bijou en pierre rouge, surmonté de plumes. Dans la copie, il perd ses pierres précieuses au profit de fin liserés dorés. De même, les boucles d’oreilles en perles, en forme de goutte, complètent la parure, tout comme le tour de cou et le bracelet de perles, non présents dans le portrait d’origine. Dans la copie du MUDAAC, le bleu de la veste est plus dur et parsemé de motifs hachurés blanc, gris et noir.
D’origine vénitienne, Rosalba Carriera séjourne à Paris un peu plus d’une année, de mars 1720 à avril 1721. À l’initiative de Pierre Crozat, célèbre collectionneur, la présence de l’artiste en France participe sans conteste au succès et à l’expansion du portrait au pastel. Elle reçoit de nombreuses commandes et sa renommée lui octroie le privilège de devenir membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1720. Par honnêteté et respect envers l’institution, elle fait parvenir depuis Venise un pastel représentant une nymphe de la suite d’Apollon, comme morceau de réception. Il devient un modèle du genre pour tous les peintres au pastel de l’époque.
Allégorie de la comédie, ce portrait s’inspire des fêtes vénitiennes et du goût pour un Orient de fantaisie, véhiculé notamment par la traduction du conte arabe Milles et Une Nuits par Antoine Galland en 1704. Cette image d’un Orient sensuel et rococo inspire les artistes occidentaux tels que Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867) ou Eugène Delacroix (1798-1863).
Le modèle du pastel du MUDAAC est beaucoup plus jeune que l’original. Les traits sont poupins, tout comme la main potelée qui tient le masque et révèle ici la maladresse du copieur. Le caraco que l’on suppose en soie est blanc, tout comme la dentelle qui souligne le décolleté. Le turban noué dans les cheveux est retenu par un bijou en pierre rouge, surmonté de plumes. Dans la copie, il perd ses pierres précieuses au profit de fin liserés dorés. De même, les boucles d’oreilles en perles, en forme de goutte, complètent la parure, tout comme le tour de cou et le bracelet de perles, non présents dans le portrait d’origine. Dans la copie du MUDAAC, le bleu de la veste est plus dur et parsemé de motifs hachurés blanc, gris et noir.