Caprice architectural de ruines antiques ; © PHILIPPOT Claude
Caprice architectural de ruines antiques ; © PHILIPPOT Claude
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Plaisance (Italie), 1695 ; Rome, 1768

 
 
H. 40 cm ; l. 30 cm (sans cadre) ; H. 49,7 cm ; l. 40,3 cm ; P. 5,2 cm ; VOLUM. 0,0104 (avec cadre)

 
M0536_L.I.166

 
Pannini se distingue de ses contemporains par le traitement fidèle des ruines. Les vues plus ou moins imaginaires qu’il propose sont celles de villes dans lesquelles il a vécu ou voyagé, principalement Rome, Venise et Paris. De petits personnages animent le paysage, leur vêtement fantaisiste mêlant habits contemporains et costumes antiques, ce qui leur donne une intemporalité en accord avec le caractère irréel du tableau. Les jeux de lumière permettent de mettre en valeur les outrages du temps. D’abord élève des peintres paysagistes classiques Locatelli et Luti, Pannini s’inspire ensuite de Salvatore Rosa, dont il admire les scènes plus mélancoliques. Les sujets qu’il traite traduisent le goût de ses contemporains pour les vestiges antiques et le genre du capriccio, ou caprice architectural, où se mêlent ruines réelles et imaginaires. Comme une incitation à réfléchir sur les civilisations passées et plus encore sur le temps, qui a raison des œuvres les plus grandioses, Pannini inspire de nombreux artistes, notamment Hubert Robert.

 
Pannini stands out from his contemporaries for his realistic rendering of ruins. His views incorporating these ruins depict with varying degrees of artistic licence the towns in which he lived or which he visited, predominantly Rome, Venice and Paris. The landscape is populated with small figures and their fanciful clothing is a combination of contemporary and Classical styles, in keeping with the timeless nature of the painting. The treatment of light highlights the ravages wreaked by the passing of time. Pannini trained with traditional landscape painters Locatelli and Luti, then drew inspiration from Salvatore Rosa, whose more melancholic landscapes he admired. His choice of subjects reflects his contemporaries’ taste for classical ruins and the capriccio, or architectural caprice genre, which combines real and imaginary ruins. They prompt viewers to reflect on past civilizations and on the passage of time, which leaves its scars on even the grandest of works. Pannini inspired many artists, notably Hubert Robert.