Caprice architectural avec des vues de monuments de Paris ; © PHILIPPOT Claude
Caprice architectural avec des vues de monuments de Paris ; © PHILIPPOT Claude
 
Paris, 1733 ; Paris, 1808

 
 
H. 43 cm ; l. 55 cm (sans cadre)

 
M0536_L.I.113

 
L’expression « caprice architectural » évoque une œuvre dans laquelle sont associés des éléments architecturaux réels ou fictifs, afin de créer une scène imaginaire. Ici, Hubert Robert représente des monuments existants de Paris, mais dans une disposition imaginaire : la Seine, le Pont Neuf, la colonnade du Louvre. La colonne surmontée d’une cage de fer au premier plan pourrait être la colonne Médicis, vestige d’un hôtel construit pour Catherine de Médicis et visible près de l’ancienne Halle aux blés. À ces éléments s’ajoutent un arc de triomphe ainsi que de nombreux personnages. À Rome au début du XVIIIe siècle, l’archéologie et l’architecture sont au centre des préoccupations de nombreux artistes, précurseurs du courant néoclassique. Formé en Italie, passionné d’architecture (Hubert Robert est reçu à l’Académie comme « peintre d’architecture »), l’artiste étudie précisément les vestiges de l’Antiquité classique. Mais si les monuments qu’il peint sont inspirés de l’antique, c’est pour mieux exprimer son sentiment de l’histoire : ses œuvres évoquent une grandeur révolue, une époque de bouleversements.

 
The expression “architectural caprice” refers to a work in which real or fictional architecture are combined to create an imaginary scene. Here, Hubert Robert presents real Parisian monuments in an imaginary layout: the Seine, Pont Neuf, the Louvre’s colonnade. The column on which an iron cage sits could be the Medici Column, a vestige of a private home built for Catherine de Medici located near the old Halle aux Blés (Corn Exchange). A triumphal arch and several representations of people are also present. ; Many artists were fascinated with archaeology and architecture in Rome in the early eighteenth century; they were precursors to neoclassicism. Hubert Robert was trained in Italy. He was passionate about architecture and studied the vestiges of classical antiquity. Moreover, he was admitted to the Academy as a “painter of architecture”. Yet, although the monuments he painted were inspired from Antiquity, they were more of an expression of his ideas about history. His works evoke bygone grandeur and an era of massive changes.