Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
Vase bouteille Seulette Suis / Seulette veux être ; © PHILIPPOT Claude
 
Nancy, 1846 ; Nancy, 1904

 
1889

 
H. 24 cm ; D. 12,5 cm ; VOLUM. 0,0029

 
M0536_2010.2.1

 
Deuxième exemplaire d’une série de six, ce vase est un chef-d’œuvre du maître verrier Émile Gallé. Son décor associe le thème naturaliste et japonisant de la libellule à celui de l’amour courtois d’un poème de Christine de Pisan (début du XVe siècle). La libellule est un motif cher à Émile Gallé, qu’il puise dans l’art japonais où elle est symbole de bravoure. Traitée de façon très réaliste, elle témoigne aussi de sa passion pour la nature. L’artiste joue également sur la transparence des motifs, en ayant recours à la gravure à la roue. Après s’être fait connaître grâce à sa nouvelle technique de verre multicouche, Gallé remporte une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris en 1889, où ce vase est présenté comme « une gargoulette au long col ». Pionnier de l’Art nouveau, il fonde en 1901 avec Victor Prouvé l’Alliance provinciale des industries d’art, connue sous le nom d’École de Nancy. Ce mouvement allie un fort intérêt pour les formes végétales et animales à une valorisation assumée des arts appliqués. Ce vase a appartenu à la troisième fille d’Émile Gallé, Geneviève, épouse de Robert Chevalier. Par succession, il a été transmis à Louis Hatt, filleul et neveu de Geneviève Gallé.

 
The second in a series of six, this vase is a masterpiece by master glass artist Émile Gallé. The artist has blended the natural and Japanese element of the dragonfly with the theme of courtly love, from a poem by Christine de Pisan (early fifteenth century). Émile Gallé admired Japanese art, often borrowing the motif of the dragonfly, a symbol of gallantry in the Japanese tradition. The dragonfly, which he chose to depict realistically, is also a testament to the artist’s passion for nature. Émile Gallé also played with transparency, using wheel engraving techniques. He became famous for his innovative technique of layering glass, which earned him a silver medal at the Paris Exhibition in 1889, where this vase was presented as a “long-necked jug”. He was a pioneer of Art Nouveau, founding the Provincial Alliance of Art Industries (known as the Nancy School) with Victor Prouvé in 1901. The movement blended a strong interest in plant and animal forms with esteem for decorative arts. This vase belonged to the third daughter of Émile Gallé, Geneviève, married to Robert Chevalier. Then it was part of Louis Hatt’s estate, godson and nephew of Geneviève Gallé.