Port de Marseille sous la pluie ; © PHILIPPOT Claude
Port de Marseille sous la pluie ; © PHILIPPOT Claude
Aller plus loin :
 
Bordeaux, 1875 ; Paris, 1947

 
 
1918 vers

 
H. 73 cm ; l. 92 cm (sans cadre) ; H. 94 cm ; l. 112,5 cm ; P. 8 cm ; VOLUM. 0,0846 (avec cadre)

 
M0536_67.1.1

 
Marquet nous livre ici une vue du Vieux-Port de Marseille sous la pluie. Le sol mouillé réverbère une lumière pourtant absente de la grisaille du ciel, ce qui donne au paysage une source de lumière inversée. Marquet trace d’abord les grandes lignes de sa composition, puis utilise la couleur pour rendre sa perception du sujet, en privilégiant les tons gris et blancs. Son paysage est peuplé de figures humaines qu’il suggère sommairement par de discrètes virgules. Par la simplicité du trait, Marquet réussit à exprimer l’essence de ce qu’il peint, ce qui a incité son ami Matisse à le comparer à Hokusai, le maître de l’estampe japonaise. Albert Marquet est un artiste majeur du XXe siècle. S’il est un temps associé au Fauvisme, il se dissocie rapidement de ce mouvement. Grand voyageur, il se rend pour de longs séjours dans le Midi de la France, et part à plusieurs reprises à l’étranger. Réformé pendant la guerre, il vit à Marseille de 1915 à 1918, dont il réalise de nombreuses vues du port. Il peint ces paysages sur le motif, c’est-à-dire en extérieur ou depuis sa fenêtre.

 
Here, Marquet offers us a view of the Old-Port of Marseille in the rain. The wet ground reflects a light which cannot be seen in the gloomy sky, thus reversing the light source in the landscape. Marquet begins by sketching out the broad outlines, then uses colour to depict his view of the subject, with an emphasis on greys and whites. His landscape is populated with sketchy figures designated by subtle comma shapes. Marquet’s simple use of line successfully conveys the essence of what he is painting, prompting his friend Matisse to compare him to Hokusai, the master Japanese printmaker. Albert Marquet was a major 20th century artist. Although he was briefly associated with Fauvism, he rapidly broke away from the movement. He was a keen traveller and made extended trips to the south of France, as well as travelling abroad on several occasions. He was declared unfit for service during the war and lived in Marseille from 1915 to 1918, where he painted many views of the port. He painted outside or from his window.