écran à main
écran à main
 
1900 vers

 
H. 48 cm ; l. 38 cm ; P. 5 cm ; VOLUM. 0,0091

 
M0536_2017.0.11

 
Importé d’Extrême-Orient, cet objet appelé « écran à main » a connu successivement diverses fonctions en Europe. Au XVIe siècle, c’était un accessoire luxueux de la parure des femmes, souvent composé de plumes exotiques et d’un manche taillé dans un matériau précieux. À partir du XVIIe siècle, hommes et femmes, adultes et enfants le tenaient à hauteur du visage pour se protéger de la chaleur du feu auprès d’une cheminée : il était généralement constitué d’une feuille de carton décorée de gravures et d’un bâton dans lequel la feuille était fixée. Le XVIIIe siècle est la période la plus faste pour ces « petits écrans », disposés en nombre dans les demeures des classes aisées. Les gravures dont ils s’ornaient se rapportaient à une grande variété de sujets d’étude et de conversation, pour instruire et divertir leurs usagers (le musée de l’Image à Épinal en conserve un sur une pièce de théâtre du temps). Au long du XIXe siècle, les écrans à main se sont raréfiés avec l’évolution des moyens de chauffage : devenus strictement décoratifs, ils formaient une paire, peinte sur tissu ou brodée, disposée près de la cheminée. Aussi a-t-on toutes les raisons de penser qu’un écran servant de pendant à ce beau spécimen a existé autrefois…

 
This object imported from the Far East is known as a hand-held face screen and had a whole series of uses in Europe. In the 16th century, it was a luxurious accessory to a lady’s toilette, often featuring exotic feathers and a handle carved from a precious material. In the 17th century, men, women, adults and children held them in front of their faces to protect them from the heat of the open fire. They were usually made from a sheet of cardboard decorated with a print and mounted on a stick. The 18th century marked the heyday of these little screens, a large number of which would be dotted around the residences of the wealthy. The prints which adorned them depicted a wide range of subjects of study and conversation to educate or entertain their users. The Musée de l’Image in Épinal has a screen referring to a play of the times. Over the course of the 19th century, face screens became more scarce as new heating methods were developed. They became purely decorative and were often made in pairs featuring painting or embroidery on fabric and placed by the fireside. This would therefore suggest that this fine example originally had a companion piece.