Portrait présumé de François-Dominique de Boisbaudry ; © PHILIPPOT Claude
Portrait présumé de François-Dominique de Boisbaudry
 
Paris, 1715 ; Paris, 1767

 
 
1760 entre ; 1767 et

 
H. 65,8 cm ; l. 55 cm (sans cadre) ; H. 74,4 cm ; l. 63,5 cm ; P. 6,3 cm ; Vol. 0,0298 (avec cadre)

 
M0536_D.1920.69

 
Même si sa formation n’est pas connue, Louis Vigée se distingue par une carrière prolifique de portraitiste au pastel. Il intègre l’Académie de Saint-Luc en 1743 et y expose ses portraits entre 1751 et 1764. Il compte dans sa clientèle des membres de la noblesse, de la sphère politique et du milieu du spectacle. Selon Neil Jeffares, ce portrait est caractéristique du style et de l’œuvre de cet artiste, représentant son modèle souvent dans la même pose.
Le modèle, Dominique de Boisbaudry (1724 – 1797), conseiller au parlement de Bretagne en 1748, apparaît de trois-quarts, la main glissée dans son gilet. La dentelle de sa chemise est retroussée à l’extrémité de son poignet. Le ton ocre, parsemé d’un bleu dur, répond à la coloration des lèvres du modèle. La variation des tonalités sombres du pastel sur la veste révèle l’effet de matière du velours et la douceur de ce textile.
La technique au pastel de Vigée se distingue par son approche graphique caractérisée par un tracé nerveux, spontané, précis, élégant et économe et par la fraîcheur des coloris tels que le rouge mordoré du gilet et les nuances de carnation. La décontraction du modèle, presque souriant, est également courante dans son œuvre.
Louis Vigée est également connu pour être le père d’Élisabeth Vigée Le Brun (Paris, 1755 – Paris, 1842), également peintre au pastel, dont le succès dépassa celui de son père.