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- Les représentations traditionnelles, images et symboles (fin XIXe siècle - XXe siècle)
- À l'origine, les voix : Jeanne la mystique
La destinée de Jeanne bascule quand les premières voix se manifestent. Selon ses déclarations de Jeanne lors du procès de 1431, la voix de Dieu se fit entendre « Quand j’eus l’âge de treize ans, j’eus une voix de Dieu pour m’aider à me gouverner. ». Toujours selon Jeanne, « Saint Michel, lorsqu’il vint à moi, me dit que saintes Catherine et Marguerite viendraient à moi, que j’agisse suivant leur conseil [….]. Jeanne garda pour elle ces manifestations jusqu’en 1428, année durant laquelle « les exhortations à préserver sa virginité se font plus rares, les appels à sauver la France plus fréquents. ». La même année, Jeanne refuse de s’unir à l’homme choisi par ses parents et choisit d’afficher publiquement sa dévotion à Dieu : elle devient Jeanne-la-Pucelle. Les voix l’accompagnent pendant l’accomplissement de la prophétie dont la levée du siège d’Orléans (8 mai 1429) et le sacre de Charles VII à Reims, le17 juillet 1429, en sont les points d’orgue. Suite à son arrestation à Compiègne le 23 mai 1430, Jeanne attend son procès à Rouen, toujours accompagnée de la parole divine. Omniprésentes dans les chefs d’accusation de son procès, présidé par l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon, les voix la mèneront au bûcher, le 30 mai 1431. Jeanne y est déclarée relapse, hérétique et excommuniée. Les voix sont pourtant bien un élément fondateur de la destinée et une des caractéristiques de la représentation de Jeanne dans l’imaginaire collectif.
Bibliographie :
« JEANNE D'ARC : DES VOIX À LA MISSION », Nicolas Brémaud, in L'information psychiatrique, 2008, Volume 84, pages 685 à 695