Au lendemain de la défaite de Sedan contre la Prusse, en 1870, la Troisième République choisit Jeanne d’Arc, déjà très célèbre dans les milieux militaires, pour incarner le renouveau de la France. Un parallèle est fait entre l’occupation de la France par les anglais, en 1429, et la situation de la France en 1870, qui résista de manière héroïque à l’envahisseur.

Des sculptures représentant Jeanne d’Arc sont alors érigées sur de nombreuses places publiques françaises, parmi lesquelles plusieurs statues équestres. En 1872, c’est Emmanuel Frémiet (1824-1910) qui est choisi pour réaliser une œuvre monumentale, de près de 4 m de haut, place des Pyramides. Chevauchant un puissant cheval caparaçonné, Jeanne d’Arc est figurée tel un souverain en armure, tenant son étendard au-dessus d’elle.

En 1885, Paul Dubois (1827-1905) conçoit pour l’Académie de Reims l’un des projets les plus documentés, mobilisant de nombreuses ressources iconographiques pour restituer le plus fidèlement possible une armure médiévale. Jeanne d’Arc est représentée l’épée à la main, dans une allure de combat. Cette statue sera installée en 1896 sur le parvis de la cathédrale de Reims et inaugurée par le Président Félix Faure.

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