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- L'exposition permanente "Grand, ville mystérieuse"
- Apparence et apparat
- Les vêtements en cuir
La majorité des vêtements des habitants de Grand devait être en tissus fabriqués à partir de fibres d’origine végétale (lin et chanvre) ou d’origine animale (laine de mouton et poils de chèvre). Le cuir était également utilisé pour les vêtements, comme en témoigne un fragment de veste découvert dans un puits ou également pour les chaussures. L’étude menée par C. Bonnot-Diconne sur les deux semelles découvertes, en 1968, dans le puits aux tablettes zodiacales souligne le soin apporté à leur fabrication. Chaque semelage est constitué de deux semelles (semelle de propreté et semelle d’usure) assemblées au moyen de clous en fer à tête pyramidale d’une longueur moyenne de 10 à 12 mm. L’agencement de ces clous a fait l’objet d’un soin particulier afin de former un dessin : un « point d’interrogation » inversé d’une semelle à l’autre. Ce cas est très fréquent dans l’Antiquité et pourrait acquérir durant l’Antiquité tardive un rôle symbolique.
Un autre puit a livré un ensemble de fragments qui devaient appartenir à une chaussure ouverte dénommée karbatiné. Ce type de chaussure est cité dans les textes et apparaît plutôt comme un modèle rustique porté par les paysans et parfois les chasseurs. La karbatiné découverte à Grand présente une particularité intéressante : elle ne semble pas avoir eu de semelle et est réalisée avec deux épaisseurs de cuir, ce qui la distingue des modèles découverts ailleurs et devait la rendre plus solide.