tablette zodiacale ; diptyque ; © L'Oeil Créatif
tablette zodiacale ; diptyque ; © (c) MDAAC Epinal, cliché L'oeil Creatif
tablette zodiacale ; diptyque ; © (c) MDAAC Epinal, cliché L'oeil Creatif
tablette zodiacale ; diptyque ; © L'Oeil Créatif
tablette zodiacale ; diptyque ; © (c) MDAAC Epinal, cliché L'oeil Creatif
tablette zodiacale ; diptyque ; © (c) MDAAC Epinal, cliché L'oeil Creatif
 
H. 18,6 cm ; l. 14 cm (chaque tablette)

 
M0536_2013.0.217

 
Ces tablettes en ivoire constituent incontestablement l’une des découvertes les plus singulières réalisées dans l’agglomération antique de Grand. Elles ont été retrouvées au fond d’un puits où elles avaient été rejetées après avoir été brisées intentionnellement, sans doute dans l’intention de les désacraliser. Le remontage des cent quatre-vingt-huit fragments a montré qu’il s’agissait de deux tablettes à deux volets (diptyques). Au centre de cette représentation de l’univers règnent Sol et Luna, identifiables à leurs attributs : coiffure radiée et fouet pour le soleil, croissant pour la lune. Les douze signes du zodiaque qui les environnent, inspirés vraisemblablement d’un modèle égyptien, sont surmontés de leur nom en grec. Les divinités égyptiennes de la troisième couronne symbolisent les décans dont le nom est reporté au-dessus, en vieux copte. Enfin, les créatures ailées qui se développent dans les angles peuvent être interprétées comme des représentations des Vents qui font mouvoir l’univers, évoqué ici par les étoiles. Ces tablettes, dont l’usage était réservé aux initiés, servaient à l’établissement d’horoscopes ainsi qu’à l’astrologie médicale. Elles pouvaient également être liées à la pratique de la magie, ces deux approches étant complémentaires dans l’Antiquité.

Les douze signes du zodiaque représentés sur les volets du diptyque sont organisés autour du couple Sol et Luna. Cette dernière, dénommée Séléné dans la mythologie grecque, est décrite comme une femme à la beauté étincelante portant une lune en croissant retournée.
Soeur d’Hélios, elle a eu plusieurs amants, notamment Zeus à qui elle a donné deux filles, Pandia et Hersé. Quant au Soleil, Hélios dans la mythologie grecque, il est progressivement assimilé à Apollon, mais sa fonction demeure, comme le rapporte Homère, de voir et d’entendre toute chose. Sa présence sur des supports de divination n’est donc pas fortuite. Le culte du dieu solaire se développe en Egypte à partir de l’Ancien Empire (2647-2150 av. J.-C.), où il est assimilé au dieu Rê et devient une divinité principale.