GRD_2009.0.387

 
 
0 à ; 199

 
L. 23.2 cm ; l. 8.2 cm ; Pds. 160

 
 
Les deux semelles découvertes dans le puits aux tablettes en 1968 forment une paire. Leur état de conservation est médiocre et leur fragilité rend toute manipulation très délicate. La pointure, calculée sur la base du point de Paris, s’apparente à un 33 (environ). Pied gauche et pied droit sont clairement différenciés par la pointe de la partie avant mais également par le cloutage. Chaque semelage est constitué de deux semelles (semelle de propreté et semelle d’usure) assemblées au moyen de clous en fer à tête pyramidale d’une longueur moyenne de 10 à 12 mm. L’agencement de ces clous a fait l’objet d’un soin particulier afin de former un dessin : un « point d’interrogation » inversé d’une semelle à l’autre. Ce cas est très fréquent dans l’Antiquité. M. Leguilloux précise que la signification de ces marques semble évoluer avec le temps, de décoratives, elles deviennent symboliques à partir du Bas-Empire. C. van Driel-Murray considère que le cloutage figuratif correspond à une période plutôt tardive (début des IIIe-IVe siècles après J.-C.). La tige n’étant pas conservée, il est difficile de se prononcer sur la typologie exacte de cette paire de chaussures. D’anciennes photos laissent entrevoir le départ de quartiers à l’arrière de la semelle gauche. Lorsque l’on soulève la semelle de propreté, le départ des éléments de tige apparaît coincé dans l’épaisseur du semelage. Il s’agirait donc bien d’une chaussure à empeigne fermée. (Sur les traces d’Apollon. Grand la Gallo-Romaine : DECHEZLEPRÊTRE Thierry – sous la coordination-, BONNOT-DICONNE Céline, 2010)