Metz, 1797 ; Remilly, 1859

 
 
H. 30,8 cm ; l. 45,2 cm (fenêtre) ; H. 56 cm ; l. 70 cm (avec cadre)

 
M0536_C.1054

 
Les premiers paysages au pastel apparaissent dès le début du XIXe siècle. Pratiques dans leur utilisation et peu encombrants, les bâtonnets offrent de nombreuses couleurs, à des prix modiques. À la fin des années 1830, la pratique s’intensifie chez les paysagistes et les amateurs.
Les paysages d’Auguste Rolland, peintre paysagiste de l’École de Metz, illustrent la veine naturaliste en vogue à l’époque et le remplacement progressif de l’aquarelle pour le pastel dans la représentation de la nature.
Après avoir passé son enfance dans la campagne messine, à Remilly, Auguste Rolland se destine à une carrière d’avocat avant de changer d’orientation pour des études d’architecture à Paris. Au décès de son père, en 1830, Auguste Rolland s’installe définitivement à Remilly et participe à la vie locale comme maire, architecte et bienfaiteur. Qualifié de Barbizon mosellan par Albert Eiselé, Remilly semble être le lieu idéal pour développer les qualités de paysagiste de Rolland. Il découvre la technique du pastel par les œuvres de Laurent-Charles Maréchal (Metz, 1801 – Bar-le-Duc, 1887), artiste peintre de l’École de Metz. S’ensuit alors pour l’artiste autodidacte la participation à des expositions et salons, notamment ceux du Louvre. Son œuvre est principalement consacrée aux représentations de la nature, réparties entre les paysages, les peintures animalières et les scènes de chasse.
Le titre inscrit à l’inventaire du Musée départemental en 1921, Une Mare, est peut-être trop générique par rapport au paysage représenté. Il pourrait en effet s’agir de l’étang de Bouligny, propriété de sa famille. Rolland nous livre une nature sauvage où la végétation a envahi les abords de la pièce d’eau.