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Nattier : Paris, 1685 ; Paris, 1766
H. 55,5 cm ; l. 46,7 cm (avec cadre)
M0536_C.1058
Né dans une famille d’artistes reconnus, Jean-Marc Nattier (Paris, 1685 – Paris 1766) intègre l’Académie royale en 1713, avant d’être nommé professeur en 1746. Il devient un portraitiste réputé, notamment pour ses portraits de femmes. Il s’inspire de Hyacinthe Rigaud (Perpignan, 1659 – Paris, 1743), en accentuant peu à peu la profondeur psychologique de ses modèles. Décors, vêtements et attributs donnent vie aux personnages représentés. Les références à la mythologie ou la mode des turqueries offrent à Nattier autant d’accessoires et de costumes pour apporter une légèreté et une certaine frivolité à ses portraits de femme. Il donne plusieurs fois à ses modèles les traits de Diane : il peint notamment en 1742 le Portrait de Constance-Gabrielle-Magdeleine Bonnier de la Mosson en Diane et en 1746 le Portrait de Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour représentée travestie en Diane Chasseresse .
Déesse de la chasse, de la guerre et de la nuit, Diane est une figure majeure du panthéon gréco-romain. Fille de Jupiter et sœur jumelle d’Apollon, Diane, nommée Artémis dans la mythologie grecque, est traditionnellement armée d’un arc et de flèches et auréolée d’un croissant de lune.
Dès le XVIe siècle, les femmes de la Cour se font représenter en Diane, souvent accompagnées d’un chien pour symboliser la chasse et la prédation. Récurrente dans l’art depuis l’Antiquité, la représentation de Diane évolue peu au XVIIe siècle, avant de connaître son apogée au XVIIIe siècle. Sous couvert de l’image de la déesse, les drapés antiques et autres peaux de bêtes sont alors prétexte à montrer une partie du corps en conservant toute bienséance.
La Diane du Musée départemental dévoile un large décolleté qui laisse apparaître la blancheur laiteuse de sa peau. Le travail des plis de la tunique aux tonalités bleutées et retenue au bras par un collier de perles renforce l’aspect texturé de ce pastel. La peau de félin et la plume des flèches, visibles dans le carquois accroché au dos du modèle, accentuent la diversité des matières. Ces effets de texture sont complétés par les mèches de cheveux tombant sur les épaules, à même la peau, offrant à l’ensemble une sensualité toute en nuance. Le croissant de lune, attribut de la déesse, surmonte sa coiffure.
Selon l’inventaire établi par André Philippe, ce Portrait d’une dame en Diane chasseresse est le seul à avoir été exposé en salle, dès son entrée dans les collections en 1921.
Déesse de la chasse, de la guerre et de la nuit, Diane est une figure majeure du panthéon gréco-romain. Fille de Jupiter et sœur jumelle d’Apollon, Diane, nommée Artémis dans la mythologie grecque, est traditionnellement armée d’un arc et de flèches et auréolée d’un croissant de lune.
Dès le XVIe siècle, les femmes de la Cour se font représenter en Diane, souvent accompagnées d’un chien pour symboliser la chasse et la prédation. Récurrente dans l’art depuis l’Antiquité, la représentation de Diane évolue peu au XVIIe siècle, avant de connaître son apogée au XVIIIe siècle. Sous couvert de l’image de la déesse, les drapés antiques et autres peaux de bêtes sont alors prétexte à montrer une partie du corps en conservant toute bienséance.
La Diane du Musée départemental dévoile un large décolleté qui laisse apparaître la blancheur laiteuse de sa peau. Le travail des plis de la tunique aux tonalités bleutées et retenue au bras par un collier de perles renforce l’aspect texturé de ce pastel. La peau de félin et la plume des flèches, visibles dans le carquois accroché au dos du modèle, accentuent la diversité des matières. Ces effets de texture sont complétés par les mèches de cheveux tombant sur les épaules, à même la peau, offrant à l’ensemble une sensualité toute en nuance. Le croissant de lune, attribut de la déesse, surmonte sa coiffure.
Selon l’inventaire établi par André Philippe, ce Portrait d’une dame en Diane chasseresse est le seul à avoir été exposé en salle, dès son entrée dans les collections en 1921.