H. 96 cm ; l. 50 cm ; P. 44 cm ; VOLUM. 0,2112

 
M0536_2013.0.200

 
Cette sculpture, découverte en 1806 à Sommerécourt (Haute-Marne) dans un puits, représente peut-être une déesse de l’abondance associée au dieu gaulois Cernunnos. La déesse, habillée d’une longue tunique au drapé soigné, est assise sur un coussin reposant sur un bloc cubique dont le décor évoque le siège curule, symbole du pouvoir dans la Rome antique. Bien que la tête de la déesse ait disparu, deux nattes torsadées subsistent. La présence d’une corne d’abondance est caractéristique de la représentation de ces divinités répandant leur bienfait. Les cornes d’abondance (cornucopia en latin) sont représentées sur de nombreux supports antiques, qu’il s’agisse comme ici de sculptures ou de numismatique. La corne d’abondance est notamment l’attribut d’Euthemia, la déesse des Grecs et d’Abundantia, la déesse des Romains, pour symboliser la fertilité.

 
Cernunnos appartient à la catégorie des dieux parfois représentés avec une déesse, leur parèdre, nom qui signifie littéralement « qui est assis à côté de ». Bien que l’on ne dispose pas de sources littéraires, il semble que ce dieu doté de bois de cerf symbolise le cycle des saisons, la mort et la vie qui finit par renaître. C’est peut-être la raison pour laquelle il est souvent associé à une déesse-mère, comme dans le cas de Sommerécourt, qui porte une corne d’abondance et incarne également la fécondité. Ces deux divinités sont souvent dotées d’un serpent à tête de bélier qui pourrait être l’expression dans la mythologie celtique du « germe de vie ».

Cernunnos is one of the gods who are sometimes portrayed with a goddess, their paredra, the literal meaning of which is “seated beside”. Although there are no literary sources, it appears that this god with antlers symbolises the cycle of the seasons, death and life, which ends in rebirth. This might be why he is often associated, at Sommerécourt for instance, with a mother-goddess who holds a horn of plenty and also personifies fertility. These two deities are often associated with a ram-headed serpent which could be the expression in Celtic mythology of the “seed of life” and violent nature in so doing.