Le dernier travail de Louis Guingot concerne une série d’études sur la légende de saint Arnould. Évêque de Metz au début du VII^e siècle, saint Arnould se retire en 627 près de Remiremont pour fonder l’abbaye du Saint-Mont, où il meurt en 640. L’évêché de Metz revendiquant sa dépouille, ses reliques sont transportées de Remiremont à Metz durant l’été 641. Arrivé près de Champigneulles, le duc de Nothon, chef du cortège, s’aperçoit que les tonneaux de boissons sont vides. Il invoque alors le saint, et le miracle se produit : les tonneaux se remplissent de cervoise, permettant au cortège désaltéré de reprendre son chemin jusqu’à Metz. Saint Arnould est depuis invoqué comme patron des brasseurs lorrains.

Ces études, probablement réalisées en 1948, représentent des cortèges, des scènes de liesse, ainsi que la figure de saint Arnould. Elles étaient vraisemblablement destinées au projet d’un ouvrage ou d’une pièce de théâtre. La correspondance entre Louis Guingot et son ami Maurice Pottecher, créateur du Théâtre du peuple à Bussang, laisse en effet entrevoir la création d’une pièce autour de ce sujet, création souhaitée tout du moins par le peintre. Mais Maurice Pottecher semble réticent, et le projet est abandonné avec la mort du peintre en 1948.

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