Lucien-Victor Guirand de Scévola, Portrait de Louis Guingot ; © Illustria
Lucien-Victor Guirand de Scévola, Portrait de Louis Guingot
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Né à Remiremont en 1864, Louis Guingot devient peintre décorateur, après une formation à l’École des beaux-arts de Paris et aux Arts décoratifs auprès de Victor Galland. Directeur de la Manufacture des Gobelins, ce dernier avait décoré le Panthéon et l’Hôtel de ville de Paris.

En 1892, Guingot revient en Lorraine. Membre fondateur de l’École de Nancy, il participe à l’exposition des Arts décoratifs à la salle Poirel à Nancy en 1894, en exposant des reliures, des études de végétaux et des fresques décoratives. Très diversifiée, sa production se situe à mi-chemin entre celles de Victor Prouvé et du mouvement nabi ; il a décoré notamment l’Hôtel de ville d’Épinal, les Magasins réunis de Nancy ou encore le chœur de l’église de Vaubexy. Malheureusement, la destruction ou la perte d’une grande partie de ses œuvres a contribué à le plonger dans l’oubli.

À l’aube de la Première Guerre mondiale, Louis Guingot invente la première peinture de camouflage, en s’inspirant d’un décor de sous-bois et de feuillages, afin de fondre les soldats dans la nature. Il se retire à Custines en 1918, puis à Lay-Saint-Christophe en 1936, tout en poursuivant la réalisation de grands décors. C’est souvent dans la nature qu’il puise son inspiration : il peint sur le motif une série de paysages autour de Lay-Saint-Christophe, où il meurt en 1948.

L’art de Louis Guingot reflète la transformation de l’art décoratif à la Belle Époque, évoluant dans les années 1890 de l’art classique à l’Art nouveau. Son style, son inspiration et sa méthode sont d’abord tributaires de Pierre-Victor Galland, qui l’a formé pendant sept ans, et dont il fut [...]  En savoir plus

 

Guingot crée dans des domaines aussi divers que le grand décor mural, la reliure d’art, le textile ou encore le mobilier, avec ses paravents aux accents nabis et japonisants. Cette multiplicité décorative exprime le dessein d’atteindre « l’unité des arts » qui est le projet de l’École de Nancy. Avec [...]  En savoir plus

 

Comme certains de ses collègues de l’École de Nancy, Guingot souscrit à la représentation de parc ou de bois, l’un des thèmes de prédilection des grands décors de la Belle Époque. Il peint sur des toiles de jute libres, avec une peinture à la colle mate qui apparaît blanche et opaque lorsqu’on la [...]  En savoir plus

 

Le dernier travail de Louis Guingot concerne une série d’études sur la légende de saint Arnould. Évêque de Metz au début du VII e siècle, saint Arnould se retire en 627 près de Remiremont pour fonder l’abbaye du Saint-Mont, où il meurt en 640. L’évêché de Metz revendiquant sa dépouille, ses reliques [...]  En savoir plus