Comme certains de ses collègues de l’École de Nancy, Guingot souscrit à la représentation de parc ou de bois, l’un des thèmes de prédilection des grands décors de la Belle Époque. Il peint sur des toiles de jute libres, avec une peinture à la colle mate qui apparaît blanche et opaque lorsqu’on la pose sur la toile. Et pourtant, le coloris est sonore et clair, la touche fluide et lisse. Jusqu’à ses dernières toiles, Guingot conserve son tempérament de décorateur, pliant les ressorts de la composition et la figure représentée à son goût de l’arabesque harmonique. Le peintre privilégie le motif de l’arbre, qu’il décline inlassablement. Il semble d’ailleurs qu’il ait eu l’habitude de suspendre ses toiles sur les branches des arbres pour en vérifier la qualité d’illusion. Ses paysages rappellent ainsi son activité de peintre camoufleur au service de l’armée lors de la Première Guerre mondiale.

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