L’art de Louis Guingot reflète la transformation de l’art décoratif à la Belle Époque, évoluant dans les années 1890 de l’art classique à l’Art nouveau. Son style, son inspiration et sa méthode sont d’abord tributaires de Pierre-Victor Galland, qui l’a formé pendant sept ans, et dont il fut l’assistant à Paris jusqu’en 1892. Mais le tempérament du peintre l’amène à développer rapidement un style propre, fondé sur la simplification des formes, le dynamisme du dessin et l’éclat du coloris, tout en gardant une vraie richesse décorative et en offrant une vision renouvelée de la nature.

Le musée départemental conserve un fonds de cinquante études florales. Le nombre de ces études et la variété des espèces botaniques représentées dénotent l’ampleur et la cohérence du projet du décorateur. Dans ces dessins, le peintre recherche l’équilibre de la composition et l’harmonie des formes et du coloris. Il fait preuve d’un naturalisme et d’une certaine poésie, avec une facture enlevée et spontanée.

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