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- Louis, Henri et Mercédès Guingot : une dynastie d'artistes vosgiens
- Henri Guingot (1897-1952)
- Un classicisme moderne
L’inspiration et l’esthétique de Henri Guingot sont caractéristiques du courant de l’Art déco que l’on appelle « le retour à l’ordre », qui réunit dans l’Entre-deux-guerres des sculpteurs soucieux de renouer avec les invariants de l’art classique. Guingot est d’ailleurs l’ami de trois chefs de file de ce courant, Charles Despiau, Robert Wlérick et Henri Bouchard.
En 1937, il est chargé de réaliser la statue du hall central du pavillon de Lorraine pour l’Exposition internationale. Sa Muse au drapé ou Phryné se dévoilant parvient à concilier l’élégance formelle du style et la réminiscence raffinée de l’archaïsme grec, avec la présence charnelle d’un corps de femme. La femme et la nudité sont les thèmes de prédilection du sculpteur ; le corps féminin incarne pour cet homme et époux heureux l’idée même de la beauté. Dans ses dessins, le trait est synthétique, l’estompe de l’ombre et le rehaut de la lumière sont économes, fluides. Il livre des feuilles toutes de suggestion, parfois à la limite de l’épure, mais captivantes grâce à la qualité du relevé qui rend ces figures de femmes si vivantes. Cet équilibre de sensibilité objective et de maîtrise du relevé se retrouve dans ses études animalières.