De 1929 à 1935, Henri Guingot travaille pour les manufactures de faïence de Lunéville et de Saint-Clément en fournissant des modèles. Saint-Clément édite ainsi tout un bestiaire en craquelé, témoin précieux de l’Art déco.

En 1932, l’installation de son atelier rue Charlet à Épinal permet au sculpteur de répondre aux commandes monumentales et publiques. Il contribue ainsi à la reconstruction du portail nord de l’église de Contrexéville en sculptant le tympan sur le thème de saint Epvre délivrant les prisonniers. Pour la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, il sculpte les symboles des quatre évangélistes, qui ornaient les stalles détruites en 1944.

Mais les éléments les plus intéressants de son œuvre conservés in situ sont probablement ses monuments commémoratifs. Il s’agit, pour la plupart, de monuments aux morts des deux guerres mondiales, auxquelles le sculpteur a participé, comme engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, et comme résistant au sein des F.F.I. pendant la Seconde. Henri Guingot s’est également fait une spécialité des monuments célébrant la mémoire des grands hommes du département, dans un climat marqué par un fort patriotisme et par l’emprise intellectuelle d’un régionalisme à la fois culturel et politique.

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