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- Les dessins de Maurice Marinot (1882-1960)
- La période parisienne (1900-1910)
En 1900, Maurice Marinot, alors âgé de 18 ans, arrête ses études avant même de passer le baccalauréat. Le jeune Troyen souhaite se consacrer à sa passion artistique et part à Paris pour y suivre des cours de dessin. Il est d’abord autorisé à assister aux cours du soir dispensés à l’École nationale des arts décoratifs, puis s’inscrit parallèlement à l’École nationale et spéciale des Beaux-arts. Il intègre alors l’atelier de Fernand Cormon. Dès 1902, ayant déjà des difficultés à se plier à son enseignement académique, Marinot est rapidement appelé par ses camarades de l’époque « le fauve de l’atelier Cormon ». Cette discorde entre l’élève et son maître, ainsi que les échecs répétés au concours d’admission définitive de l’École des Beaux-arts, ajoutés à la rencontre de Florence Solanet, la femme qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants, poussent Marinot à revenir à Troyes. Ses années à Paris, bien que teintées de conflits esthétiques et picturaux, ont marqué l’artiste. La fréquentation de l’atelier de Cormon lui a permis de travailler sur le modèle vivant, et particulièrement les nus, représentation qu’il développe ensuite énormément dans son œuvre. Son attrait pour la couleur a également été renforcé par la présence des Fauves sur la scène artistique. Le talent du coloriste est alors visible dès le moindre croquis, par exemple ceux qu’il a fait d’élégantes passantes parisiennes.