Paris, 1661 ; Paris, 1722

 
 
1690 vers

 
H. 89 cm ; l. 122 cm (sans cadre)

 
M0536_L.I.20

 
Ce tableau représente Diane, reconnaissable au croissant de lune surmontant son front. Elle se prépare au bain après la chasse : un chien renifle du gibier, des carquois et des arcs sont posés aux pieds des personnages. La déesse, comme dans la description des Métamorphoses d’Ovide, est entourée de ses suivantes qui l’aident à se dévêtir. Tel Actéon avant qu’il ne soit changé en cerf, nous découvrons une déesse majestueuse et voluptueusement abandonnée. Au XVIIe siècle, le modèle des nudités voilées est apprécié et annonce la peinture résolument sensuelle qui triomphe au XVIIIe siècle. Antoine Coypel est l’un des principaux peintres et décorateurs de la cour de Louis XIV puis de la Régence. Comme nombre de ses contemporains, il est influencé par les grands maîtres italiens qu’il a étudiés à Rome. En France, il participe notamment à la querelle des coloristes (partisans de Rubens) contre les poussinistes, pour qui le dessin prédomine. Les coloris chauds donnent d’ailleurs aux figures féminines une sensualité vivante mais modérée qui rappelle Rubens.

 
This painting depicts Diana, whose head is adorned with a characteristic crescent moon. She is preparing to bathe after hunting. A dog is sniffing some game and quivers, and bows are arranged around the feet of the figures. The goddess, as described in Ovid’s Metamorphoses, is surrounded by followers who are helping her to undress. Like Acteon, before he is transformed into a stag, we see a majestic goddess in a state of sensual abandon. In the 17th century, veiled nudity was a very popular model and heralded the unequivocally sensual paintings which prevailed in the 18th century. Antoine Coypel was one of the main painters and decorative artists at the court of Louis XIV and during the subsequent Regency. Like many of his contemporaries, he was influenced by the Italian masters whom he studied in Rome. In France, he took part in the Quarrel of the Colourists (followers of Rubens) who were pitted against the Poussinistes (supporters of Poussin) who believed in the primacy of draftsmanship. The warm colours lend the female figures a realistic, but restrained, sensuality which is reminiscent of Rubens.