Depuis les années 1980, le Musée départemental s’est ouvert à la création contemporaine et sa collection couvre actuellement les principaux courants des années 1960 aux années 2000. Après le Pop Art américain qui s’approprie la culture de masse, le Nouveau réalisme fait appel à des objets de la vie quotidienne, à l’image des affiches lacérées de Jacques Villeglé. L’art minimal, représenté ici par Dan Flavin, Donald Judd, Richard Artschwager ou encore Carl André, souhaite favoriser l’expérience perceptive immédiate par des sculptures, des dispositifs lumineux ou des œuvres monumentales. C’est également dans les années 1960 que le terme « arte povera » (art pauvre) définit les artistes qui refusent l’assujettissement du Pop Art à la société de consommation et veulent promouvoir un art insaisissable faisant appel à des matériaux simples, comme la paille (Mario Merz) ou la houille (Giovanni Anselmo). Cette référence à la nature est également présente dans le Land Art qui met en scène des matériaux bruts comme les plaques d’ardoise du Summer circle de Richard Long. Mais il peut s’agir aussi d’objets manufacturés inutilisés, à l’image du travail de Tony Cragg. Le parcours se prolonge dans le jardin où le Mémorial sociopolitique de Jacques Villeglé rend hommage aux artistes et aux mouvements représentés dans la collection d’art contemporain du Musée départemental.